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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

La fin des temps de la pensée - André Bouguénec

Les départs de la prêtrise sont proportionnellement plus nombreux chez les aumôniers d'étudiants, que chez les vicaires de paroisse. Parce qu'il est évident que lycéens et étudiants ne se gênent pas pour poser des questions. D'où la gêne des prêtres, travaillés entre leurs propres interrogations, les ordres de Rome, et les questions qui leur sont posées.

On voit qu'il y a un sursaut naturel de ces natures ecclésiastiques. Ce sont des gens sincères. On ne se fait pas prêtre sans vraiment avoir une vocation. C'est tout de même, disons un "métier", où on ne s'engage pas si on n'a pas déjà en soi une pureté de foi. Et ce n'est pas au moment où on trouve un problème, que cette honnêteté a disparu. Cela veut dire qu'il y a un sursaut général, naturel, qui vient du fait que la position du prêtre est anormale en tant que célibataire. Il ne peut pas être exemplaire en ce qui concerne les familles, et vous savez combien le foyer a besoin d'être instruit et d'être solide.

Chez les protestants vous n'avez pas de défection comme cela. Parce que vous avez une filiation, et c'est bien rare que dans une famille de protestants, il n'y a pas un fils qui va prendre la suite du père. Parfois deux.

En tout cas le drame de l'Eglise se marque de plus en plus, et je ne sais pas si Jean-Paul II se laisse leurrer par les foules, lorsqu'il y a un pèlerinage dans divers pays, où on lui fait des réceptions fantastiques. Mais même là il ne se rend même pas compte que cette foule qui est sincère, a besoin de quoi ? D'un support, d'une idole en laquelle on peut avoir confiance. Peut-être même de laquelle ils attendent des grâces. C'est un sursaut là aussi, un appel au divin, que Popaul ne peut pas donner. Quand c'est le peuple, le troupeau si vous voulez, bon, quelques simagrées rituéliques, une belle cérémonie, ça fait effet. On a l'impression qu'on a assisté à quelque chose de spirituel et de divin, mais ça ne va pas plus loin.

Et c'est pourquoi de plus en plus, si la France, dans le dernier numéro de l'Observateur, se plaint qu'il n'y a plus d'intellectuel philosophe en France, cela vient justement que les penseurs ne pensent plus comme il faut, parce que s'il y avait de véritable penseurs en France et même ailleurs, l'Eglise serait combattue par l'infantilisme qu'elle essaie de promulguer à des foules qui ont besoin de fantastique, de croire en quelque chose qui tienne et qui donne confiance.

En ce moment justement en exemple de ce que je viens de vous dire, eh bien on remet Camus en actualité, on réédite tous ses ouvrages à des centaines de milliers d'exemplaires. Camus qui a été un écoeuré de la société, un écoeuré de la vie ; il écrivait très bien donc il était d'autant plus dangereux dans ses reproches qu'il faisait à la vie et à tel point qu'on l'a éliminé. Il s'est tué dans un platane, en voiture bien entendu (il est pas monté dedans), mais ça confirme, on le garde encore comme un prototype de philosophe. Pffff !

Et voilà la France qui pensait si bien jadis ; voilà ce qu'on nous donne aujourd'hui, et qu'on donne à nos lycéens, n'est-ce pas, comme thème de Bac.

Mireille D : Pourquoi, il est pas valable, Camus, dans ses réflexions ?

André : Si, à condition de le critiquer, mais pas à condition de l'accepter. C'est le défaitisme par excellence. Souffrance d'amour. C'est un écorché vif. Pourquoi ? Parce qu'il a jamais rencontré à son contact un philosophe qui pourrait lui redonner confiance et lui faire voir ce qui représente le mal qui vient de l'homme et pas d'un Dieu quelconque.

Et il faut reconnaitre que s'il y a des Camus, et à toutes les époques, c'est de la faute de l'Eglise. On ne peut pas croire à un Dieu tel que l'Eglise l'enseigne. C'est fatal. A moins d'être béni-oui-oui attentiste des grâces du ciel. "Ça va p't'être venir…" Alors comme il y a des hasards partout, il y a quelque fois des hasards qui fleurissent et qu'on attribue justement au divin. Bon il faut bien que de temps en temps Il donne un clin d'œil autrement on croirait même plus en lui par l'Eglise.

Enfin nous sommes à la fin des temps de la pensée.