Etude et analyse de ce que cache la réforme des mathématiques modernes, comme vecteur d'une nouvelle façon de penser et de gérer le futur, par des imbéciles ne comprenant rien à ce qu'on leur dit réellement, mais sachant obéir à celui qui tranche sur le sens des mots exprimés, pour leur demander d'appuyer sur des boutons.
Résumé des chapitre
I - Terrorisme dans l'enseignement
Les professeurs n'osent plus contredire les programmes et la dictature des inspecteurs. Tout le monde sait que les réformes des programmes mathématiques vers un langage totalement abstrait, sont une catastrophe pour la compréhension des élèves, mais tout le monde se tait car tout le monde à peur de l'avis de son voisin. Arnaud Upinsky fait apparaitre le concept de "panique muette", bien plus efficace que la panique manifeste, rendant les troupeaux plus difficiles à gérer.
II - Autopsie de la réforme
Extraits tirés de comptes-rendus, notes, articles de journaux, critiquant la réforme, et montrant comment elle est critiquée chez les professeurs eux-mêmes, dont les témoignages montrent que ces "mathématiques modernes" ne sont en rien "moderne", sinon comme "nom" pour leur donner un aspect nouveau, mais qui par leur caractère totalement abstrait, oblige à admettre des axiomes sans les comprendre, et à concevoir uniquement en extension, c'est-à-dire sans comprendre le contexte réel, mais en énumérant ou en décrivant les occurrences d'un ensemble. Ceci préparant un mode de penser où les plus "doués", comprenant quand même, pourront dominer les autres, du fait même qu'ils ne comprennent rien à un langage alambiqué à dessein.
III - Enquêtes auprès des élèves
Analyse à partir de nombreux exemples, de la manière dont les nouvelles mathématiques permettent de rendre la discipline incompréhensible, car dénuée de toute référence au concret. Il ne reste qu'à l'apprendre par coeur sans comprendre, et les meilleurs seront ceux qui sauront le mieux débiter le cours comme des crétins.
La logique formelle est incluse dans la critique, comme méthode de "conclusion" du vrai, sur la simple foi d'une table de vérité.
IV - La pédagogie
- 1ère partie
Les "mathématiques modernes" est une expression qui ne signifie rien : elle relève de la double-pensée orwellienne, car les mathématiques sont une science intemporelle. Mais elles se compliquent à dessein dans les nouvelles matières, pour faire perdre le bon sens, se rendre incompréhensible, et obliger à les "entendre" dans un sens axiomatique. Les "meilleurs" seront ceux qui auront le plus de mémoire. Seuls quelques-uns comprendront réellement quelque chose à ces mathématiques "tordues".
La société se divise alors en trois classes :
- La grande majorité du peuple, se voulant "moderne" : Ceux qui, passionnés pour la "modernité", s'emballent quand ils entendent parler un nouveau langage à air scientifique.
- Les savants, qui se battent entre eux pour "comprendre" quelque chose
- Les "initiés", qui connaissent les clés de ce langage.
Ce que véhicule réellement cette nouvelle matière, qui révèle en fait toute une pédagogie, appelée par Upinsky, "du singe savant" :
- De par sa parfaite abstraction, la possibilité de démontrer des "vérités" relevant de la mythologie et irréfutables puisque parlant d'entités situées hors du champ de vision.
- La fabrication de clônes répétant des "axiomes" - slogans sans penser mais se croyant savants (les "singes savants" = les "demi-savants" de Pascal), juste parce qu'ils ont l'impression d'être modernes.
- Les images ainsi répétées sont le plus naïves possibles - paradoxe du langage complexe permettant de faire passer ce qui sera facilement accepté par les masses.
Ce qui en fait un outil de pouvoir exceptionnel.