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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Le Sanhédrin - Encyclopédie théologique de l'abbé Migne

SANHEDRIN, tribunal suprême chez les Juifs; son nom vient du grec sanedrion, séance, assemblée de gens assis pour délibérer ou pour juger. Il était composé de 72 anciens, au nombre desquels était le Nasi, prince, qui présidait le conseil et occupait la première place. A sa droite était assis le Père, qui était comme l'assistant ou le vice-président. Les autres sénateurs étaient rangés en demi-cercle à la droite et à la gauche du nasi. Le lieu ordinaire de l'assemblée était une salle du temple nommée La salle au pavé de pierre ; mais lorsqu'on s'assemblait au jour du sabbat ou aux jours de fêtes, c'était dans une salle de l'avant-mur du temple, située à l'entrée de la montagne sur laquelle le temple était bâti. On ne faisait aucun acte juridique ces jours-là, ni les veilles de fêtes, ou de sabbat, ni pendant la nuit ; du moins on n'en commençait pas la nuit, mais on pouvait terminer pendant la nuit une affaire qui n'avait pu être achevée durant le jour Sous le premier temple, c'est-à-dire avant la captivité de Babylone, le sanhédrin s'assemblait tous les jours, à l'exception des fêtes, des jours de sabbat, et de la veille de ces solennités. Mais, depuis Esdras, il fut ordonné qu'on ne s'assemblerait que le lundi et le jeudi. On demeurait en séance depuis l'heure du sacrifice du matin jusqu'au temps du sacrifice du soir, vers le coucher du soleil.

Les membres du sanhédrin étaient ordinairement choisis parmi le nombre des juges qui composaient la chambre des vingt-trois. On les établissait dans leur charge par l'imposition des mains, à laquelle on attribuait le don du Saint-Esprit, et les juifs assurent que, depuis Moïse, le sanhédrin fut toujours favorisé de cette inspiration surnaturelle et d'une assistance particulière de l'Esprit saint. Quant aux qualités personnelles des juges, leur naissance devait être pure et sans reproche. Le plus souvent on les prenait de la race des prêtres ou des lévites; mais il n'était pas nécessaire qu'ils fussent de la tribu de Lévi. Tout Israélite y pouvait être reçu, même ceux qui n'étaient israélites que par leur mère, suivant leur maxime de droit, l'enfant suit toujours la condition de la mère. S'il faut en croire les rabbins, les membres du sanhédrin devaient être savants et instruits de toute la jurisprudence de la loi écrite et non écrite. Ils étaient obligés d'étudier la magie, la divination et les diverses sortes de sortilège, pour pouvoir porter un jugement équitable sur ces matières. Ils étaient habiles dans la médecine, l'astrologie, l'arithmétique et dans les langues. On excluait du sanhédrin tous ceux qui avaient quelque difformité corporelle, les eunuques, les vieillards décrépits, les joueurs, les usuriers, ceux qui faisaient trafic de denrées durant l'année sabbatique, etc.

Les juifs font communément remonter l'institution du sanhédrin à Moïse, qui s'adjoignit un conseil de soixante-dix anciens, choisis dans toutes les tribus d'Israël ; ils assurent qu'il subsista jusque vers le Vème siècle de notre ère, et que ce tribunal était revêtu d'une autorité souveraine sur toute la nation, même sur les rois, les grands prêtres et les prophètes. Mais rien dans l'Ecriture sainte ne peut confirmer ce qu'ils avancent. Il est plus probable que ce conseil fut établi vers l'époque des Macchabées, et qu'il fut détruit à la ruine de Jérusalem et du temple. Il est cité plusieurs fois dans l'Evangile et dans les Actes des apôtres, sous le nom de synedrion dans le texte grec, et sous celui de conciliuna dans la Vulgate. Ce tribunal a sans doute concouru à la condamnation de l'Homme-Dieu.