L'archétype chez Jung n'est pas le symbole seul, mais le complexe  représenté-représentant. C'est une structure de représentation.
L'imaginaire humain est formé d'un ensemble non défini en nombres  d'archétypes. "Un archétype s'inscrit toujours dans une trame factice,  avec des représentations à double emploi. L'archétype s'inscrit dans une  trame de représentations apparentées entre elles, conduisant toujours à  d'autres images archétypiques et se chevauchant constamment les unes  les autres ; et dont l'ensemble forme le singulier tapis de la vie".
Jung a produit une méthode unique d'analyse de ces archétypes, fondée  sur les réseaux symboliques dans lesquels les archétypes évoluent de  tous temps : la méthode des amplifications.
Pour Jung, la maïeutique de Platon, destinée à faire remonter à la  mémoire les idées oubliées depuis notre chute, est comparable à la cure  psychanalytique, dont le but est d'exhumer les archétypes (images) de  l'inconscient, ces figures symboliques et réalités primordiales,  éternelles, de notre psyché.
Par contre chez Jung, l'oubli n'est pas "métaphysique" mais factuel et "historique". Ce sont les  sociétés qui autrefois, connaissaient ces archétypes, qui les ont à  présent oubliés. Cet oubli les a fait plonger en notre inconscient ; ce  que la cure psychanalytique cherchera à exhumer. De la sorte il sera  possible pour le patient, d'en faire ressortir l'idée qui était  sous-jacente.
Exemple : en chaque homme co-existent le père et le fils, ce qui se  retrouve dans la consubstantialité chrétienne (qui serait ici l'image  archétypale).
Cet oubli est en fait l'oubli de la dualité des réalités (ex :  homme/femme), pour en faire des manichéismes exclusifs et dangereux.  Exemple : supériorité de l'homme sur la femme. La cure doit permettre de  faire remonter la face féminine de l'humanité, qui est aussi pour une  part, en l'homme. Alors se sexualise vraiment l'individu  (individuation). Il y a donc une dialectique à explorer en soi par la  redécouverte de ces symboles oubliés (l'androgyne). C'est retrouver  l'idée (par la technique de l'amplification).
La raison raisonnante va jouer comme mur (résistance) pour empêcher  ces idées de remonter clairement à la conscience. Pour trouver ces  idées, il faut se déconditionner du réalisme exclusif, se faire poète.
Les surréalistes et les symbolistes excellent à rendre compte des  archétypes de l'inconscient. Dali et Gustave Moreau en sont les  chantres. Ils ont fait ressortir par excellence les figures  archétypales, incluses en nos perceptions.
L'inconscient dispose d'un pouvoir d'évocation des fantasmes à  travers deux figures rhétoriques principales : la métaphore et la  métonymie.
La métonymie use du procédé de déplacement, la métaphore a comme  procédé d'évocation la condensation, c'est-à-dire qu'elle combine les  qualités de l'objet et les condense en une figure symbolique  métaphorique à plusieurs sens, jouant sur l'analogie.
La métaphore dans la linguistique moderne, a pour définition d'être  un signifiant auquel correspondent plusieurs signifiés, par opposition à  la métonymie qui se définie comme un signifiant auquel ne répond qu'un seul  signifié. Ainsi la métonymie est déplacement de sens, la métaphore  condensation de sens.
Métaphore et métonymie, ces deux arcanes de la rhétorique, illustrent  le fonctionnement de l'inconscient, qui contrairement à la raison, a  horreur des formules abstraites et donne toujours à voir son caractère  hallucinatoire modifiant les images de la réalité données par la  perception.