Académie métaphysique

 

Paroles

 

Accueil > Classement thématique > Intellectuels / Livres > Guénon (René)

Tous les thèmes

 

 

« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

"Non temps" = confusion perpétuité / éternité - Guénon (René)

"D’autre part, si la réserve que nous venons de faire s’impose, c’est qu’il y a, comme nous le disions précédemment, des limitations qui paraissent véritablement inhérentes à toute l’intellectualité occidentale, au moins à partir de l’antiquité classique ; et nous avons noté, à cet égard, que les Grecs n’avaient point l’idée de l’Infini. Du reste, pourquoi les Occidentaux modernes, quand ils croient penser à l’Infini, se représentent-ils presque toujours un espace, qui ne saurait être qu’indéfini, et pourquoi confondent-ils invinciblement l’éternité, qui réside essentiellement dans le « non-temps », si l’on peut s’exprimer ainsi, avec la perpétuité, qui n’est qu’une extension indéfinie du temps, alors que de semblables méprises n’arrivent point aux Orientaux ? C’est que la mentalité occidentale, tournée à peu près exclusivement vers les choses sensibles, fait une confusion constante entre concevoir et imaginer, à tel point que ce qui n’est susceptible d’aucune représentation sensible lui paraît véritablement impensable par là même ; et, chez les Grecs déjà, les facultés imaginatives étaient prépondérantes. C’est là, évidemment, tout le contraire de la pensée pure ; dans ces conditions, il ne saurait y avoir d’intellectualité au sens vrai de ce mot, ni, par conséquent, de métaphysique possible. Si l’on ajoute encore à ces considérations une autre confusion ordinaire, celle du rationnel et de l’intellectuel, on s’aperçoit que la prétendue intellectualité occidentale n’est en réalité, surtout chez les modernes, que l’exercice de ces facultés tout individuelles et formelles que sont la raison et l’imagination ; et l’on peut comprendre alors tout ce qui la sépare de l’intellectualité orientale, pour qui il n’est de connaissance vraie et valable que celle qui a sa racine profonde dans l’universel et dans l’informel."

 

"En effet, la « spécialisation », si vantée par certains sociologues sous le nom de « division du travail », ne s'est pas imposée seulement aux savants, mais aussi aux techniciens et même aux ouvriers, et, pour ces derniers, tout travail intelligent est par là rendu impossible ; bien différents des artisans d'autrefois, ils ne sont plus que les serviteurs des machines, ils font pour ainsi dire corps avec elles ; ils doivent répéter sans cesse, d'une façon toute mécanique, certains mouvements déterminés, toujours les mêmes, et toujours accomplis de la même façon, afin d'éviter la moindre perte de temps ; ainsi le veulent du moins les méthodes américaines qui sont regardées comme représentant le plus haut degré du «progrès ». "