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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Le rosaire - Dictionnaire des religions, de l'abbé Migne

ROSAIRE

Pratique de dévotion en usage chez les catholiques ; elle consiste à réciter cent cinquante fois la salutation angélique ou l'Ave Maria. Ces Ave Maria sont partagés en quinze dizaines, précédées chacune de l'Oraison dominicale, et suivies de la doxologie. Cette dévotion paraît avoir tiré son origine première de l'usage où étaient autrefois bon nombre de religieux et même de simples fidèles de réciter chaque jour les 150 psaumes ; ceux qui n'en avaient pas le temps ou qui ne savaient pas lire les remplaçaient par le Pater récité 150 fois. Vers le XIIème siècle plusieurs personnes commencèrent à réciter de même la salutation angélique, pour honorer la bienheureuse Vierge Marie ; de là cette pratique de piété fut appelée le Psautier de la sainte Vierge.

Saint Dominique propagea cette dévotion dans ses prédications contre l'hérésie des Albigeois, et s'en fit une arme spirituelle pour combattre l'erreur. Comme, à cette époque, la plus grands partie du peuple ne savait pas lire, il trouva que la pratique du Rosaire pouvait fournir un nouvel aliment à la piété, et tenir lieu aux ignorants des heures canoniales qu'ils ne pouvaient réciter. Mais afin de prévenir l'ennui qui pouvait résulter de la fréquente répétition de la même formule, il voulut en faire comme la somme de tous les mystères de la religion. Ce fut lui probablement qui divisa le Rosaire en quinze dizaines, partagées chacune en trois classes : chaque dizaine est consacrée à célébrer un mystère que l'on doit méditer pendant qu'on la récite. En voici l'ordre et la disposition.

I - Mystères Joyeux
1. L'Annonciation.
2. La Visitation de la sainte Vierge.
3. La Nativité de Notre-Seigneur.
4. La Présentation au temple.
5. Le Recouvrement de l'enfant Jésus dans le temple.

II - Mystères Douloureux
6. L'Agonie de Jésus au Jardin des oliviers.
7. La Flagellation.
8. Le Couronnement d'épines.
9. Le Portement de la croix.
10. Le Crucifiement et la mort de Jésus.

III. Mystères Glorieux
11. La Résurrection du Sauveur.
12. L'Ascension de Jésus-Christ.
13. La Descente du Saint-Esprit.
14. L'Assomption de la sainte Vierge.
15. Le Couronnement de la sainte Vierge.

Avant la première dizaine, on récite le Symbole des Apôtres, ensuite l'Oraison Dominicale et trois Ave Maria, pour honorer Marie dans ses rapports avec les trois personnes de la Sainte-Trinité, c'est-à-dire comme fille privilégiée du Père, mère temporelle du Fils, et épouse spirituelle du Saint-Esprit. Puis on dit le Gloria Patri, et on récite les dizaines, comme nous l'avons marqué plus haut, en se pénétrant de chacun des mystères successivement ; à cet effet on les rappelle à la mémoire soit mentalement, ou mieux par un petit préambule récité tout haut. On voit par cet exposé que le rosaire n'est pas une institution si ridicule que le prétendent les hérétiques et quelques mauvais catholiques.

Pour satisfaire à cette pieuse pratique sans se préoccuper du nombre de prières déjà dites ou à dire, il devint nécessaire d'avoir un instrument qui servît à régler le nombre de Pater et des Ave. C'est cet instrument que l'on nomme proprement Rosaire. Il consiste en 150 petits grains enfilés ou enchaînés, qui représentent les Ave Maria, séparés de dix en dix par des grains plus gros sur lesquels on récite le Pater. Les deux extrémités de la chaîne ou du cordon sont réunies de manière à former comme une couronne, et à l'endroit de la jonction se trouvent encore trois autres petits grains, un gros, et enfin une croix, qui est comme le diamant de la couronne. Ces grains sont ordinairement de bois, ou de verre, quelquefois d'or ou d'argent ; il y a des Rosaires montés très richement et qui coûtent fort cher. Ces instruments, lorsqu'ils sont en matière solide, peuvent être indulgenciés par le pape ou par ceux qui ont été autorisés par lui à le faire ; c'est-à-dire qu'en récitant sur un rosaire indulgencié les Pater et les Ave, on gagne des indulgences déterminées. Mais ces indulgences ne peuvent être gagnées que par la personne pour laquelle le rosaire a été indulgencié.

Le nom de Rosaire vient du mot rose ; parce que ces prières sont comme une guirlande ou une couronne de roses dont on fait hommage à Marie. Communément on divise le Rosaire en trois parties composées de cinq dizaines ; c'est ce que l'on appelle couronne ou chapelet. Ce dernier nom signifie également chapeau ou couronne.

Il existe différentes confréries du Saint Rosaire. Dans celle du Rosaire ordinaire, les confrères et consoeurs s'obligent à réciter toutes les semaines les quinze dizaines, à se confesser et à communier tous les premiers dimanches du mois, à assister aux processions et aux exercices de la confrérie. Dans celle du Rosaire perpétuel, il faut être assez nombreux pour qu'à toutes les heures du jour et de la nuit, il se trouve toujours quelqu'un occupé à satisfaire à cette dévotion ; Enfin, depuis quelques années on a établi la dévotion du Rosaire vivant ; c'est une association de quinze personnes qui s'engagent à le réciter chaque jour en entier, en disant chacune en particulier une dizaine seulement. Chaque mois on tire au sort un mystère du Rosaire que chacun des membres doit spécialement honorer et méditer pendant le courant du mois. La fête de toutes ces confréries se solennise le premier dimanche d'octobre ; elle a été établie par le pape Grégoire XIII, en 1593. Clément X l'étendit à toutes les églises de la domination espagnole, et Clément XII la rendit universelle cependant plusieurs églises de France ne la célèbrent pas encore.