Académie métaphysique

 

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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Le langage, outil mécanisé du pouvoir révolutionnaire - Arnaud-Aaron Upinsky

Le "Français moyen" constitue la période du lexique la plus intense de notre langue. Sur les 20 000 mots-souches actuellement vivants, 22% remontent à l'ancien français et 43% au moyen français (XIVè s. - XVè s.). 35% après 1600.

Les mots nouveaux, plus techniques, plus abstraits que les anciens, se reconnaissent au fait qu'ils sont toujours plus longs, n'ayant pas eu le temps de subir l'érosion phonétique des siècles.

En même temps, au XVè s., le français commence à se fixer par la volonté politique, a des fins juridiques, économiques et scientifiques.

Fin XVIè s., il a définitivement remplacé le latin comme langue savante. On crée des grammaires.

On cherche des langages universels (uniformisés). La langue se fixe avec la création, avec Richelieu, de l'Académie Française.

A partir de Louis XIV, le mécanisme de l'étiquette se substitue définitivement à l'hommage du pacte féodal.

La raison pratique (justice) cède le pas à la raison théorique (Droit, Etat).

"Dès lors, tout va se plier devant l'Etat, conçu comme une machine rationnelle, dont l'homme n'est plus qu'un engrenage asservi. Et dans le pays où l'homme n'est plus qu'un engrenage, il suffira de s'emparer de la machine de l'Etat pour s'emparer du pouvoir".

L'homme, d'entier absolu, est ravalé au rang de fraction relative.

On parvient ainsi à créer l'homme machine.

On est passé de l'animal-machine (Descartes), à l'Etat-machine (Hobbes), puis à l'homme-machine (La Mettrie).

En parallèle, on a le discours-machine (Descartes), débouchant sur le langage-signal (Hobbes), pour arriver au langage-machine (Locke).

Avec le succès du mécanisme, le légal va devenir l'horizon indépassable de l'intelligence ! C'est le triomphe définitif de l'esprit de géométrie sur l'esprit de finesse.

Le terme "esprit fort" est créé au XVIIè siècle.

Toute la philosophie révolutionnaire prend la mécanique pour modèle.

Après le XVIIè s. la philosophie prend ses racines dans la laïcité d'en bas, dans la raison mécanique du langage de la géométrie. Posé en termes d'analogie médiévale, cette inversion des sources de l'esprit - haut et bas - marque l'anéantissement de la transcendance.

L'homme occidental commence, alors, à se mettre intégralement au service de la révolution. Comment ? En allant systématiquement chercher l'origine du langage dans le modèle mécanique de la géométrie, l'origine de la connaissance (entendement) dans les sens, l'origine de l'autorité politique dans le nombre des sujets.