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« Le "Jugement Dernier", ne peut, ne pourra se faire, QUE sur les paroles dites en tous les temps par les hommes et les responsables des diffusions qui ont conditionné le monde, au TEST du Testament du Christ qui l'a ré-digé au commencement pour qu'en Fin il s'ouvrit et con-Fonde toute la Dispersion, cette "Diaspora" "tra-issante" ou trahissante à travers l'Ordre Divin de Rassemblement. Qui, quelle religion, quelle académie, quelle initiation, s'est voulue assez large de coeur et d'esprit pour rassembler toutes les brebis égarées de la Maison d'Israël, c'est-à-dire, non pas le pays des juifs, mais la Maison de Dieu qu'est le Verbe par TOUT : IS-RA-EL : "l'Intelligence-Royale-de Dieu", contre laquelle l'homme doit "lutter", "l'emporter" (de la racine hébraïque sârôh), ce qu'est en vérité l'antique Iswara-El, cette "Agartha" invisible, enfouie dans les profondeurs de la "Terre", c'est-à-dire de l'Homme, dans ses ténèbres. »

André Bouguénec, Entretien avec l'homme, article Qui est Judas ?

 

 

 

Extraits de l'introduction du Dictionnaire des symboles - Jean Chevalier, Alain Gheerbrant

Le lecteur imaginatif trouvera dans ces pages, à vrai dire, des stimulations plus que des connaissances. Suivant son goût ou son penchant, il suivra telle ligne d'interprétation ou bien en imaginera une autre. Car la perception du symbole est éminemment personnelle, non seulement en ce sens qu'elle varie avec chaque sujet, mais en ce sens qu'elle procède de la personne tout entière. Or, celle-ci est à la fois un acquis et un reçu ;elle participe de l'héritage bio-physiopsychologique d'une humanité mille fois millénaire ; elle est influencée par des différenciations culturelles et sociales propres à son milieu immédiat de développement : à quoi elle ajoute les fruits d'une expérience unique et les anxiétés de sa situation actuelle. Le symbole a précisément cette propriété exceptionnelle de synthétiser dans une expression sensible toutes ces influences de l'inconscient et de la conscience, ainsi que des forces instinctives et spirituelles, en conflit ou en voie de s'harmoniser à l'intérieur de chaque homme.

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On voit dès lors que les symboles algébriques, mathématiques, scientifiques ne sont, eux aussi, que des signes, dont la portée conventionnelle est soigneusement définie par les Instituts de normalisation. Il ne saurait exister de science exacte s'exprimant en symboles, au sens précis de ce terme. La connaissance objective, dont parle Jacques Monod, tend à éliminer ce qui reste de symbolique dans le langage pour ne retenir que la mesure exacte. Ce n'est qu'un abus de mots, bien compréhensible d'ailleurs, d'appeler symboles ces signes qui visent à indiquer des nombres imaginaires, des quantités négatives, des différences infinitésimales, etc. Mais ce serait une erreur de croire que l'abstraction croissante du langage scientifique conduit au symbole; le symbole est lourd de réalités concrètes. L'abstraction vide le symbole et engendre le signe; 1'art, au contraire, fuit le signe et nourrit le symbole.

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Le symbole est donc beaucoup plus qu'un simple signe : il porte au-delà de la signification, il relève de l'interprétation et celle-ci d'une certaine prédisposition. Il est chargé d'affectivité et de dynamisme. Non seulement il représente, d'une certaine manière, tout en voilant.

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Quand une roue sur une casquette indique un employé de chemin de fer, elle n'est qu'un signe ; quand elle est mise en relation avec le soleil, avec les cycles cosmiques, avec les enchaînements de la destinée, avec les demeures du Zodiaque, avec le mythe de l'éternel retour, c'est tout autre chose, elle prend valeur de symbole. Mais en s'éloignant de la signification conventionnelle, elle fraie la voie à l'interprétation subjective. Avec le signe, on demeure sur un chemin continu et assuré: le symbole suppose une rupture de plan, une discontinuité, un passage à un autre ordre ; il introduit dans un ordre nouveau aux multiples dimensions. Complexes, indéterminés, mais dirigés dans un certain sens, les symboles sont encore appelés des synthèmes ou des images axiomatiques.

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On conçoit le rôle immense de cette vie imaginative. Mais se serait perdre à la fois le sens du symbole et le sens des réalités que de méconnaître les distinctions nécessaires. On ne saurait assez mettre en garde contre les risques et les abus de l'identification. Si la voie de l'identification présente des avantages, il serait imprudent de s'y attarder, sans songer en même temps à s'en distancer.
Elle peut sans doute, par exemple, aider à acquérir, surtout chez l'enfant, les attitudes positives du héros choisi ; mais elle risque, en se prolongeant, de susciter un certain infantilisme et de retarder la formation de la personnalité autonome. L'identification avec les êtres bibliques, écrit un éminent religieux, est un des grands moyens defaire découvrir le comportement de l'homme devant Dieu. Le malheur seulement serait pour lui de s'identifier à Caïn. Mais ce ne serait, après tout, si lamentable fût-elle, qu'une erreur individuelle de choix. Le pire, c'est l'erreur de méthode, c'est faire sans précaution de l'identification à l'autre un principe pédagogique et de la structure hétérogénéisante le fondement d'une éducation. Certes, les symboles prennent une part décisive dans la formation de l'enfant et de l'adulte, non seulement comme une expression spontanée et une communication adaptée, mais comme un moyen de développer l'imagination créatrice et le sens de l'invisible; mais ils doivent rester un facteur d'intégration personnelle et non devenir un risque de dédoublement de la personnalité.